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  • Photo du rédacteurElisa M. Poggio

Journal de bord d'un escargot...

... mais pas seulement pour cause de lenteur chronique.

Parce que moi et les réseaux sociaux. En fait, moi et la communication en général, c'est comme un escargot qui tente d'établir un contact avec... à peu près n'importe quoi en fait. Il avance mollement, se cogne un tentacule contre un coin dur et rétracte l'œil avec un frisson. Quelle que soit la réaction de son environnement, il va finir par rentrer dans sa coquille, pour ressortir allez savoir quand.

Moi et la communication, c'est grossièrement la même chose. D'abord j'avance avec enthousiasme et une nonchalance digne d'un gastéropode distingué (j'aime beaucoup les escargots, et non, pas dans mon assiette). Puis que je me sois cognée ou non, parce que mon état mental va s'effondrer comme un vulgaire baromètre, je vais me recroqueviller et disparaître dans ma coquille pendant des mois. Chaque nouvelle tentative de m'exprimer sur les réseaux sociaux se solde par un repli, jusqu'au retour de suffisamment de beau temps intérieur, ou de stabilité atmosphérique. Ce qui peut prendre des mois, la confiance en soi étant une denrée constamment en pénurie, et qu'il m'en faut un stock conséquent avant d'oser tâter le terrain du vaste monde.


Bref, qui sait combien de temps cela prendra cette fois, mais l'escargot se risque hors de sa coquille. J'ai pris quelques minutes pour ressusciter mon site, (oui quand l'escargot se replie, il ne fait pas les choses à moitié, mais dynamite les ponts pendant sa retraite) et ce blog, qui n'avait que très peu servi. Avec une idée farfelue : documenter la rédaction de mon roman en cours. Parce que les vlogs, je ne m'y entends guère. Ce n'est pas surprenant, je n'aime pas parler, c'est en partie pour ça que j'écris.

Mais les blogs, personne ne les lis.

...

Tant pis. Une idée farfelue n'a pas besoin d'autre justification pour exister que d'être farfelue.


Donc, documentons. Imra Valorea est loin d'être un projet tout jeune. Il fermente depuis environ trois ans maintenant, en avançant, stagnant, régressant au gré de mes hésitations et aussi, de cette dépression qui s'est installée chez moi avec ses valises depuis quelques années. C'est un projet de fantasy, un de mes genres favoris et sa forme n'arrête pas d'évoluer dans ma tête.

En début d'année, j'ai participé à la session de lancement des Piliers de la Création de Cécile Duquenne, avec un groupe d'autres autrices (que je salue bien bas au passage car ce sont des compagnes de voyage formidables). J'ai toujours écrit à l'instinct mais avec l'envie de me former encore et toujours, d'apprendre et d'affiner et c'était une occasion en or. C'était mon cadeau de Noël de moi à moi. Ce fut une expérience inspirante, et enrichissante au plus haut point. J'ai développé, cassé, construit pendant et au terme de cette masterclass, et j'ai plus que jamais envie d'écrire cette histoire, même si la structure narrative a changé, que je réfléchis encore à enlever certains éléments de présentation pour les réinjecter différemment... et donc, j'ai envie d'en parler un peu. Même si nous sommes loin du jour 1 de ce projet, disons que symboliquement le 11 mai c'est le premier jour de l'année pour ce projet (le premier janvier c'est très surfait de toute façon).



Jour 1
Les incipits de l'enfer

J'aime créer des univers, j'aime raconter plein de choses dessus, la plus grande frustration de ma vie c'est qu'il n'y ait pas 8 tomes à Outre-Temps pour développer tout le lore. Bref. Dans IV (Imra Valorea, oui ça fait 4 en chiffres romains, la vie est folle comme ça), il y a toute une dimension de l'univers qui ne fait que transparaître en fond, qui est liée aux divinités. J'ai commencé à la retranscrire par de brèves introductions à chaque chapitre, qui éclairaient un minuscule pan de culture à chaque fois. J'aime beaucoup ça, je trouve que ça enrichit, mais au bout d'un certain nombre de chapitres, je me dis qu'on commence à s'y perdre. Depuis hier donc, intense réflexion pour savoir si je les garde, si je me contente à chaque fois d'une courte phrase pour un effet plus léger et moins de confusion, si j'en fais des interludes...

Beaucoup de brainstorming (papier, crayon, mes amours) et finalement je décide d'intégrer davantage ces informations au texte lui-même et de tenter de conserver une simple phrase en en-tête de chaque chapitre. Ces phrases seront des extraits d'archives d'oracles mineurs ou majeurs. Je vais en rédiger et voir l'effet global.

On fait des essais, si ça ne colle pas on enlève. Je procède énormément de cette façon pour chaque projet. Par exemple j'ai rédigé trois prologues complètement différents pour ce roman et les ai tous enlevés... Le premier en-tête va donc se transformer en nouvelle version du prologue, pour voir : s'il est trop didactique, tant pis, s'il crée une accroche, bingo. Résultat de la tentative demain ?


Et vous ?

Vous procédez par essais et erreurs, quitte à couper, couper, couper encore dans le texte et recommencer ? Ou vous vous assurez d'être d'accord avec vous-même avant de rédiger le premier jet ?




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