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  • Photo du rédacteurElisa M. Poggio

Jour 7, être écrivain.e une philosophie de vie.

Pour moi, écrire c'est un peu comme peindre, je sais la métaphore ne casse pas trois pattes à un canard, mais accrochez-vous.

Cela fonctionne par superpositions de couches. Je connais des auteur.ices qui accouchent de premiers jets déjà si aboutis qu'ils corrigent très peu, le tout sur fond d'intrigue qu'ils mettent au point presque d'un trait... Je suis un escargot plus laborieux qui pose des touches de peinture, puis les recouvre, encore et encore. Parfois il faut gratter pour enlever de l'excédent ici ou là. Pour autant, lorsqu'on écrit un tout premier roman, quelle que soit notre "nature" d'écrivain.e, certaines choses sont à garder à l'esprit selon moi.

Je vous parle de la première aujourd'hui.


Ne pas chercher à faire tout parfaitement, tout de suite.

Accepter les ratés, les approximations. Accepter d'écrire pour écrire, sans se projeter immédiatement dans une publication (ce qui est une noble motivation, mais l'enthousiasme pousse souvent à vouloir brûler les étapes). Accepter que le processus est long et qu'il y aura des retours en arrières, des blancs, des périodes de mer d'huile, sans vent pour gonfler les voiles. Accepter que tout cela est formateur et qu'un premier roman, c'est très souvent un cobaye à qui l'ont peut et je dirais même doit, faire subir nombres d'expériences, pas forcément toutes plaisantes.

Ecrire, c'est un mode de vie, un art de vivre même. l'acte d'écrire, de créer, de donner forme via les mots est une satisfaction en soi. Inutile de vouloir d'emblée maîtriser tous les secrets de la narration, dépeindre des personnages attachants et profonds tout en jonglant avec un vocabulaire dosé avec grâce et puissance, sans pour autant trop étirer ou trop compresser l'histoire... Chaque écrivant possède ses points forts et ses points faibles, certains aspects de la construction littéraire lui paraîtront une évidence, d'autres autant d'Everest à conquérir. Tout ne se développera au même rythme et cela peut être, ô combien, frustrant.

Donc ce premier conseil est très simple à comprendre, mais bien moins simple à appliquer. Se donner le temps de développer, de mûrir que ce soit les idées, la structure, les personnages, l'atmosphère. Se donner le temps de travailler ce qui est plus difficile, moins spontané mais pas tout en même temps, progresser par étape dans chaque domaine de compétence. Accepter que le résultat ne sera peut-être pourtant pas à la hauteur des espoirs investis.

Et recommencer.


Le mieux est l'ennemi du bien.







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