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  • Photo du rédacteurElisa M. Poggio

Jour 18, la traversée du désert

Cette semaine est une semaine d'immersion professionnelle. Qui en soi se passe fort bien, si ce n'est que cela mobilise non seulement toutes mes forces, mais tout mon esprit. Comme si mon cerveau fonctionnait uniquement dans une sphère et du coup, tout le reste patientait, rangé dans une boîte en attendant de pouvoir s'épanouir de nouveau. Autant dire que cette semaine est un hiver créatif. Je n'ai pas touché au roman, à la nouvelle, à la bêta-lecture... je ne parle même pas de mes tâches ménagères qui prennent du retard parce qu'en rentrant le soir vers 19h, tout ce dont je rêve c'est d'une douche et de reposer mes jambes fatiguées (beaucoup de station debout toute la journée).

Je n'ai pas écrit pour le blog non plus. Je débute ce matin pour ne pas laisser mon moral s'effondrer, même si je suis plutôt contente du déroulement de ces journées dans un milieu qui m'était inconnu. Je sais que ce soir je n'aurai pas la foi.


***


Et la semaine s'est achevée avec la sensation que le temps m'a glissé entre les doigts, que mes émotions m'ont totalement échappé et d'une montagne à gravir qui m'attend. Au milieu de toutes ces errances, je suis contente de retrouver mon texte, et contente d'avoir cédé à mes envies périodiques de romans japonais. J'ai lu le court Tant que le café est encore chaud, de Kawaguchi Toshikazu et j'ai littéralement pris un bain de ce que j'aime tant dans cette littérature : un parfum de réalisme magique, des décors simples peints par touches délicates, des personnages épurés et purs qui se dévoilent couche après couche, mais sans jamais forcer, comme si un pinceau parvenait à rajouter un glacis de l'extérieur vers l'intérieur. Je le recommande chaudement. Ce genre de lecture développe une atmosphère qui persiste longtemps après avoir refermé le livre et j'ai envie de profiter de cette bulle. de paisible intériorité. Même si la réalité me tire par la main en me rappelant tout ce qui doit être fait.


Place à l'écriture pour quelques jours, je veux un peu d'espace et de temps pour cultiver ces graines atmosphériques et imprégner un peu mon propre pinceau de cette magie discrète.


Bonne semaine, j'espère que vous vous portez bien.

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