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  • Photo du rédacteurElisa M. Poggio

Jour 13, prendre le temps

Oui, il n'y avait pas de post hier. Je vais espace doucettement les publications pour éviter la surcharge. De fait, hier j'ai manqué de temps.

J'ai en quelque sorte planifié pas mal de remaniements sur le premiers chapitres en point de vue protagoniste : inversé des pans de chapitres, réécrit, tranché de le vif en éliminant des paragraphes, bref gros chantier qui n'est pas terminé. Je pense y consacrer encore cette semaine avant de m'engager sur la rédaction du premier jet des chapitres pairs, ceux du point de vue antagoniste. C'est un exercice que j'aime beaucoup, retravailler ce début de matière. Beaucoup de réflexion et beaucoup de brainstorming.

J'en profite pour vous partager ma méthode de brainstorming préférée, soit celle qui fonctionne le mieux pour moi : la question magique. Il s'agit de poser une question orientée, par exemple "dans cette situation A, comment peut réagir le personnage B en tant que (sa fonction, son trait de caractère dominant, son état émotionnel à cet instant...) ?". Ensuite, jeter sur le papier cinq réponses qui viennent spontanément à l'esprit. Si aucune n'est satisfaite, on repose la question et on cherche d'autre réponses. Pour tout vous avouer, je triche, je choisis le plus souvent de mélanger plusieurs réponses ensemble. Même pas honte.



Tout ce travail, même s'il n'est pas stricto sensu de l'écriture, fait partie du travail d'écriture. Ce n'est pas une phase qui ne compte pas, ce sont des heures de travail assidu et ce même si le compte de signes à la fin de la journée n'a pas fait un bond en avant. Et ce sera mon dernier conseil pour cette série débutant : ne déconsidérez pas tout ce qui entoure la rédaction. C'est quelque chose que j'ai souvent entendu, lorsqu'on se lance dans un premier projet, on a tendance à mesurer sa progression aux nombre de mots, signes, chapitres rédigés. Sans quoi on n'a pas la sensation d'avoir pratiqué l'écriture. C'est inexact. Ce travail fait entièrement partie de votre progression. Si ce n'est pas le corps de votre roman que vous façonnez dans ces moments, c'est son squelette, son système nerveux et c'est tout aussi primordial que la chair. C'est du travail invisible pour autrui, mais il n'en est pas moins réel pour autant. C'est tout aussi vrai pour les phases de correction, qui sont l'étape où le roman prend sa véritable forme. (ou la nouvelle, ou le conte, ou ce que vous voulez d'ailleurs).

Voilà, cela clôture ces sept conseils, qui sont probablement ceux que je me donnerais si je remontais dans le temps pour parler à mon ancienne moi. J'espère que cela aura pu être utile, je résumerai tout ça dans un post Instagram un de ces jours.


Dans l'attente, je serais curieuse de savoir quelles sont vos méthodes de brainstorming préférées !


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